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LES CRYPTO-MONNAIES SONT-ELLES VERTES ?

Dans le contexte de la crise des subprimes de 2008, l’avènement du bitcoin a séduit ses utilisateurs. Cette crypto-monnaie, précurseur dans l’environnement financier digitalisé, donne le pouvoir monétaire à ses acquéreurs grâce à sa gestion par une technologie plutôt que par une puissance centralisée. La crypto-monnaie s’apparente à une monnaie de réserve internationale apatride, elle est décentralisée, sans tiers de confiance et sécurisée grâce à la technologie blockchain.

 

La promesse du bitcoin était de se hisser aux côtés des monnaies nationales et contrebalancer le monopole banco-financier des paiements en créant une alternative à la perte de confiance dans les institutions financières. Ainsi, le bitcoin aurait fait de la monnaie un bien libre et commun plaçant l’utilisateur au cœur du système monétaire.

La réalité malheureusement s’est quelque peu éloignée de ce schéma idyllique. En plus des nombreux risques existants tels que le blanchiment, le piratage ou encore le wash-trading il semblerait que les crypto-monnaies soient très énergivores. Comme l’annonçait le milliardaire américain Elon Musk, patron de Tesla et de SpaceX, il n'acceptera plus le bitcoin pour le paiement de ses véhicules Tesla, invoquant la consommation excessive d'énergie fossile nécessaire pour fabriquer la crypto-monnaie. Son annonce a provoqué la chute du cours du bitcoin de 15% !

Mais quand est-il réellement ?

Le bitcoin est créé sur ce que l’on appelle la proof of work, technologie de minage très énergivore permettant aux mineurs de vérifier les données entrantes sur le registre, de valider l’authenticité des transactions ou encore de créer des nouveaux blocs.

Cependant, en s’attachant à la question énergétique, on peut y voir une erreur de conception du bitcoin. Une autre technique appelée proof of stake (POS) n’engendre pas une dépense énergétique aussi élevée que celle du bitcoin tout en apportant une sécurité équivalente. D’autres crypto-actifs (ADA de Cardano par exemple, Binance coin, XRP, etc.) sont d’ailleurs fondés sur des protocoles de type POS et pourraient pourquoi pas supplanter le bitcoin à la longue

Selon une étude menée par le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index (CBECI), la transaction d’un bitcoin a une empreinte carbone équivalente à celle de 735 121 transferts monétaires par Visa ; ou encore pour ce qui est de la circulation de l’information, à celle de 55 280 heures de consultation de YouTube.  Toujours, selon le CBECI, la consommation annuelle du réseau bitcoin serait en train d’atteindre 128 TWh (terawatt-heure) par an, soit 0,6 % de la consommation mondiale d’électricité (l’équivalent de la consommation de pays comme la Norvège, la Nouvelle-Zélande ou encore l’Argentine) ! 

Face à l’ensemble de ces problématiques énergétiques, une solution miracle pour « verdir » la crypto-monnaie doit être trouvée !