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UN MUSÉE EMBRASSE LA TECHNOLOGIE BLOCKCHAIN : UN TABLEAU DE KLIMT PROPOSÉ SOUS FORME DE NFT

Le NFT offre de très nombreuses possibilités et permet au monde de l’art de se développer en devenant art numérique. Le célèbre tableau centenaire du peintre autrichien Gustav Klimt, Le baiser, en est l’illustration. En effet, le musée viennois du Belvédère qui conserve l’œuvre depuis 1908 a décidé d’en faire des NFTs.

 

Depuis plusieurs années, les galeries d’art et musées sont touchés par l’irruption de comportements numériques et le NFT pourrait bien marquer une nouvelle ère pour ces derniers. Il est vrai que la fermeture des lieux culturels, à la suite de la pandémie de la Covid-19, a accéléré le passage à une relation digitalisée avec le public en proposant une offre complémentaire.

 

Le NFT, un intérêt réel pour les musées sur le long terme ?

Le NFT, à un intérêt financier important, les galeries d’art facturent des frais importants aux acheteurs et aux vendeurs, d’autant que l’absence d’historique sur les prix de vente et l’anonymat des vendeurs rendent difficile l’estimation réaliste d’une côte. La technologie blockchain peut résoudre ces problèmes. Elle permet en effet de connaître la provenance et de vérifier l’authenticité d’une œuvre. Ce procédé permet aussi une véritable traçabilité des transactions effectuées. De fait, le NFT amène transparence et garantie dans les transactions artistiques.

Pour les musées, le NFT peut constituer un nouveau modèle économique afin d’attirer d’insolites mécènes. Par analogie, le Louvre pourrait choisir de vendre la célèbre Joconde sous forme de NFT. Son propriétaire n'aurait pas le tableau de Leonard de Vinci physiquement, mais pourrait l'arborer dans le métavers par exemple. Le musée du Louvre pouvant alors utiliser l'argent de la vente pour financer de nouvelles acquisitions. 

Par ailleurs, le NFT produit un autre phénomène. Une fois une œuvre acquise par un musée, elle ne peut plus être vendue : il s’agit de l’aliénation des collections publiques. Or, les NFTs viennent contourner ce principe en permettant une digitalisation de l’œuvre. Il s’agit d’un nouveau potentiel exploitable dont nous n’avons pas encore toute la mesure.

Cependant, il est nécessaire de mettre en garde contre le phénomène de digital deaccession c’est-à-dire la cession numérique. Vendre le NFT d’une œuvre d’art possédée par un musée signifie que ce dernier perd la seule copie numérique « authentique ». Il est donc important de garder une copie numérique authentique pour le musée. Ainsi, les NFTs nous poussent également à réfléchir sur notre rapport à l’authenticité.

 

Les NFTs ne sont pas seulement en train de modifier le monde du marché de l’art mais aussi la façon de penser l’acte de création.